Jeudi 28 novembre au matin dans l’hémicycle du Parlement européen, l’eurodéputée Malika Sorel, élue en deuxième position sur la liste de Jordan Bardella et présentée comme une véritable prise politique, a une nouvelle fois fait écarquiller les yeux de ses collègues d’extrême droite lorsqu’elle s’est exprimée sur l’arrestation de l’écrivain algérien Boualem Sansal. Visiblement émue, l’élue Rassemblement national à Strasbourg a estimé que «ce qui lui arrive repose sur un terrible malentendu que nous devons réussir à lever [et que] ceux qui aujourd’hui tentent d’utiliser ce drame pour exprimer leur hostilité envers l’Algérie et les Algériens desservent la cause de Boualem Sansal».
Dans une formation qui a gravé l’hostilité à l’Algérie dans ses tables de la loi, la position de Sorel fait tache. «Pas un mot sur la politique algérienne, c’est pour le moins paradoxal, grince un cadre frontiste. Surtout dans un parti qui, dans la rivalité entre l’Algérie et le Maroc, a clairement choisi le Maroc.» D’autant que