Entre les drapeaux tricolores qui s’agitent, des pancartes orange brandies fièrement. Sur une face : «Liberté !» Sur l’autre : «Touche pas à Raoult !» Accrochés aux chemises ou aux bandoulières des sacs, on trouve aussi des badges à l’effigie du microbiologiste marseillais : arrière fond bleu-blanc-rouge ou accompagné du jeu de mots «Chloro’King». Deux tentes en vendent par dizaines : «Trois euros l’unité, cinq euros les deux», explique d’un air entendu un retraité qui vient de s’en acheter une flopée. Le tout va dans la poche du parti de Florian Philippot, Les Patriotes, qui organise samedi l’une des quatre manifestations parisiennes contre le pass sanitaire. Les pelouses de l’avenue de Breteuil, point d’arrivée du parcours, ont pris des faux airs de Lourdes. On y fait commerce sur le dos de la piété populaire.
Le professeur Didier Raoult est partout. Dans les slogans, les harangues à la tribune, les conversations. Philippot en fait des caisses dans son discours interminable. Deux jours plus tôt, on a appris que le célèbre médecin, âgé de 69 ans,