Courageux mais pas téméraires, ni Marine Le Pen ni Jordan Bardella ne s’étaient rendus à la première marche en soutien à Israël, deux jours après l’attaque du Hamas, le 7 octobre. A la place, une dizaine de députés frontistes avaient été envoyés en éclaireur, et avaient défilé dans une quasi-indifférence mélangée de témoignages de sympathie. Enhardis par ce succès qui tranche avec l’accueil chahuté reçu par la députée du Pas-de-Calais lors de la manifestation en hommage à Mireille Knoll, en 2018, les deux leaders d’extrême droite ont cette fois compté parmi les premiers responsables politiques à annoncer leur venue, dimanche, à la «grande marche civique» contre l’antisémitisme à l’initiative des présidents Gérard Larcher (Sénat) et Yaël Braun-Pivet (Assemblée nationale). Mieux : «J’appelle l’ensemble de nos adhérents et de nos électeurs à se joindre à cette marche», a professé Marine Le Pen, mercredi matin sur RTL. Invité d’Europe 1, Louis Aliot, a quant à lui annoncé un rassemblement, chez lui à Perpignan, ainsi que le déploiement d’une banderole sur le fronton de sa mairie avec les visages des otages du Hamas et le slogan «Libérez-
Pas un point de détail
Marche contre l’antisémitisme : ramené à son passé, le RN joue l’amnésie
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Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, à Paris, le 31 octobre. (Emmanuel Dunand/AFP)
par Nicolas Massol
publié le 8 novembre 2023 à 16h14
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