Des milliers de Grenoblois – 8 500 personnes selon les syndicats organisateurs de la mobilisation, 6 900 selon la police – ont manifesté ce samedi à travers la ville, derrière la banderole de l’intersyndicale iséroise au slogan limpide : «Unité contre l’extrême droite». Après un début timide, sous une pluie fine, le cortège grenoblois n’a cessé d’enfler au fur et à mesure de son avancée à travers la ville et avec le retour du soleil pour allié, jusqu’à atteindre une taille imposante.
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Les jeunes, présents en force, donnent de la voix : «Grenoble, Grenoble, antifa !», ou «Résistance au fascisme !» Elise, 22 ans, étudiante en info-com, ne manifeste pas souvent, mais elle n’a pas hésité à venir aujourd’hui : «J’étais obligée d’être là, contre Bardella et sa clique. C’est tellement grave ce qui se passe.» Elle avoue une grande colère – «J’en ai pleuré dimanche soir, jamais je n’aurais imaginé que tant d’abrutis voteraient pour l’extrême droite» – et une peur toute aussi forte «pour les droits des migrants, des minorités sexuelles, pour les miens !»
«Peut-être que ça va en réveiller d’autres ?»
Moktaria, secrétaire médico-sociale, est venue avec sa fille de 14 ans, Inès. Toutes deux n’ont manqué aucune manifestation de soutien à Gaza ces derniers mois et elles avouent leur soulagement ce samedi : «Bien sûr, j’aurais aimé encore plus de monde face à cette extrême droite raciste, antisémite et homophobe, lâche Moktaria, mais c’est une bonne chose de voir tous ces gens présents, de tout