La jeunesse emmerde-t-elle toujours le Front national ? C’est en tout cas ce que veulent croire les lycéens et étudiants croisés dans le cortège de la manifestation contre l’extrême droite, qui a réuni ce samedi à Paris 75 000 personnes selon la police, 250 000 selon la CGT. Pour Hania Hamidi, secrétaire générale du syndicat étudiant Unef, «la jeunesse aujourd’hui n’est pas fasciste». Depuis dimanche, «les étudiants se mobilisent et descendent tous les soirs dans la rue partout en France». Avisant les pancartes «Moi j’emmerde toujours le Front national et vous devriez faire pareil» portées par un groupe de jeunes filles, une sexagénaire s’adresse, admirative, à son amie : «Elles sont bien, hein, ces petites jeunes !»
Drapeau LGBT+ noué autour du cou, Lucie, 23 ans, milite depuis un peu moins d’un an avec l’association féministe Nous Toutes. «Si le RN gouverne, qu’est-ce qu’il va se passer pour les personnes racisées, les migrants, les personnes trans ? Ça fait un peu peur. Il y a aussi un péril pour tous les militants et militantes qui se mobilisent pour le droit des minorités.» Cette employée d’une banque de développement fait le même constat pour les combats féministes : «Ça va être la merde pour une bonne partie de la