Marine Le Pen s’affichant comme la candidate du «vote utile», distribuant même des leçons de modération à ses adversaires politiques… Il fallait le voir pour le croire – et on voit désormais la candidate du Rassemblement national s’indigner de «la fureur du moment, [des] excès divers et variés, [de] la course à la radicalisation totale» de ses concurrents. «Qu’est-ce que c’est que cette campagne présidentielle faite de buzz ?» s’est émue la fille de Jean-Marie Le Pen qui prétend «ne pas parler fort mais parler juste» et, surtout, «offrir du contenu aux Français» plutôt que de verser dans la polémique systématique. Ceux qui s’attendaient à la voir rivaliser de propositions tapageuses avec Eric Zemmour pour plier le match à l’extrême droite en seront pour leurs frais.
«Pour convaincre les gens, il faut d’abord qu’ils vous écoutent, et la forme de recentrage qu’il [nous] apporte va peut-être pousser des gens à nous écouter», professe au contraire Marine Le Pen. «Notre stratégie, c’est le deuxième tour, appuie son directeur de campagne adjoint, Jean-Philippe Tanguy. On cherche toujours à prendre un angle ouvert, y compris en dépit d’une couverture médiatique [moindre] à court terme. A la fin, on veut battre Emmanuel Macron.»
Pour installer ce duel auquel elle dit se préparer depui