Comme souvent avec Marine Le Pen, ce qui est agité comme un joli chiffon n’est qu’un faux nez pour cacher sa vraie nature. Derrière l’affiche de campagne souriante et verte des «Libertés libertés chéries» de la candidate, sorte de vernis de respectabilité ultime pour mieux se fondre dans le paysage politique (et médiatique), il y a son projet politique : il reste, à plusieurs égards, d’extrême droite et dangereux pour les libertés individuelles.
Le Pen s’est montrée dans cette campagne en défenseuse des droits fondamentaux pour, selon son manifeste «donner à notre patrie les moyens de retrouver sa liberté et sa grandeur». Le mot «liberté» n’y est par ailleurs utilisé que trois fois en 35 pages, à chaque fois dans des phrases floues. Mardi, lors d’une conférence de presse sur la «démocratie», elle a esquissé les contours de son projet : en surface un «appel au peuple», et en réalité un passage en force qui foule partout l’Etat de droit. Si la candidate d’extrême droite ne prévoit plus de quitter la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), elle a bien prévu de s’affranchir de sa tutelle.
Des référendums sous contrôle
Mardi à Vernon (Eure), Marine Le Pen a accusé Emmanuel Ma