Marine Le Pen n’avait rien à faire à la panthéonisation de Missak Manouchian, étranger, communiste, internationaliste et résistant. Elle l’a prouvé, une fois de plus, si besoin était, en se félicitant, mercredi 21 février dans la soirée, de l’engagement actif de son père contre les mouvements de libération des peuples vietnamien et algérien, au milieu des années 50. «Vous savez j’ai évidemment quelques liens familiaux avec la Légion étrangère, donc que des étrangers soient venus tout au long de notre histoire se battre pour défendre notre pays est une évidence», a osé la leader de l’extrême droite au micro de France Info. Comme si la moindre ébauche de parallèle pouvait être tracée entre le résistant Manouchian et Jean-Marie Le Pen, député d’un mouvement poujadiste suintant l’antisémitisme, engagé dans la Légion étrangère entre 1953 et 1957, à l’époque où celle-ci était farcie d’anciens nazis recyclés dans la défense des colonies.
1953. Le jeune Le Pen s’engage au premier régiment étranger de parachutistes. Non pour défendre la liberté face au totalitarisme nazi, mais pour aider la France à reconquérir ses colonies, en Indochine. Il y croise alors un paquet d’étrangers. Pas exactement les mêmes que