Les plus candides y verront l’esprit de Noël. Les moins naïfs, un renvoi d’ascenseur. Marine Le Pen, elle, préfère ironiser sur son «optimisme béat» pour expliquer la déconcertante indulgence dont elle-même et ses ouailles font preuve à l’égard du nouveau Premier ministre. Interrogée dans le Parisien, ce mercredi 18 décembre, sur l’opportunité pour François Bayrou d’avoir présidé lundi le conseil municipal de sa ville de Pau en pleine crise humanitaire à Mayotte, la cheffe de file du Rassemblement national à l’Assemblée refuse de parler de «faute politique». «Je ne veux pas porter de jugements aussi définitifs», répond la clémente députée du Pas-de-Calais, qui dit «comprendre ce qui a pu le pousser à faire ça, l’idée étant de lancer un signal aux Français qu’il reste élu local»… Même si elle reconnaît que «compte tenu de la catastrophe, ça rendait la séquence un peu baroque».
«Faute de carre»
Comme toujours, le reste du parti d’extrême droite est au diapason de sa patronne. «Je ne veux pas l’accabler, il prend ses marques», atténue, Sébastien Chenu mercredi matin, sur Europe 1. Au même moment, sa collègue à l’Assemblée Laure Lavalette admet «une faute de carre» enveloppée dans un douillet nid d’excuses. La veille,