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Copains-copains

Marine Le Pen renvoie l’ascenseur à Bayrou en ne le critiquant pas

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Alors que les oppositions critiquent les ratés du nouveau Premier ministre dans sa gestion de la crise humanitaire à Mayotte, le Rassemblement national témoigne d’une étonnante mansuétude à son égard.
Marine Le Pen à Matignon pour rencontrer le nouveau Premier ministre, François Bayrou, lundi 16 décembre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 18 décembre 2024 à 18h06

Les plus candides y verront l’esprit de Noël. Les moins naïfs, un renvoi d’ascenseur. Marine Le Pen, elle, préfère ironiser sur son «optimisme béat» pour expliquer la déconcertante indulgence dont elle-même et ses ouailles font preuve à l’égard du nouveau Premier ministre. Interrogée dans le Parisien, ce mercredi 18 décembre, sur l’opportunité pour François Bayrou d’avoir présidé lundi le conseil municipal de sa ville de Pau en pleine crise humanitaire à Mayotte, la cheffe de file du Rassemblement national à l’Assemblée refuse de parler de «faute politique». «Je ne veux pas porter de jugements aussi définitifs», répond la clémente députée du Pas-de-Calais, qui dit «comprendre ce qui a pu le pousser à faire ça, l’idée étant de lancer un signal aux Français qu’il reste élu local»… Même si elle reconnaît que «compte tenu de la catastrophe, ça rendait la séquence un peu baroque».

«Faute de carre»

Comme toujours, le reste du parti d’extrême droite est au diapason de sa patronne. «Je ne veux pas l’accabler, il prend ses marques», atténue, Sébastien Chenu mercredi matin, sur Europe 1. Au même moment, sa collègue à l’Assemblée Laure Lavalette admet «une faute de carre» enveloppée dans un douillet nid d’excuses. La veille,