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Marine Le Pen se rabiboche discrètement avec l’AfD, son sulfureux allié allemand

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La leader du RN a retrouvé cette semaine une dirigeante du parti d’extrême droite, dans la tempête après avoir été associé à un plan de «remigration» des «citoyens non-assimilés». La rupture annoncée fin janvier n’est plus à l’ordre du jour.
Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, à Paris, le 30 janvier. (Mathilde Kaczkowski/Hans Lucas. AFP)
publié le 22 février 2024 à 17h42

Après la réunion secrète en Allemagne, le déjeuner honteux en France. Mardi 20 février, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont cassé la croûte à Paris avec Alice Weidel, co-présidente du parti d’extrême droite allemand Alternative für Deutschland (AfD). L’AfD est dans la tourmente depuis la révélation, début janvier, de la présence de plusieurs cadres de son mouvement, dont son propre bras droit, à une rencontre secrète destinée à promouvoir un plan de «remigration» de près de 2 millions d’étrangers et de «citoyens allemands non assimilés» vers un «Etat modèle» d’Afrique du Nord.

L’indignation suscitée par cette réunion, tenue à quelques kilomètres seulement de Wannsee où fut décidé par les nazis le principe de la «solution finale», a jeté depuis un mois des centaines de milliers d’Allemands dans les rues du pays et contraint Marine Le Pen, alliée de l’AfD au sein du groupe Identité et Démocratie (ID) au Parlement européen,