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«Gabegie»

Marine Le Pen veut supprimer les régions… mais crée des délégués régionaux dans son parti

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Partisan depuis toujours de la suppression de l’échelon régional, symbole du «millefeuille administratif» dont souffrirait le pays, le Rassemblement national vient pourtant de créer dimanche 15 septembre des délégués régionaux.
Marine Le Pen dimanche 15 septembre, pendant un conseil national du RN au Palais-Bourbon. (Denis Allard/Libération)
publié le 16 septembre 2024 à 12h21

Il n’y a pas que sur le dos des étrangers que le Rassemblement national (RN) promet de faire des économies pour financer ses baisses de taxes et autres cadeaux fiscaux au patronat (exonérations de cotisations, suppression des impôts de production…). Fidèle à son tempérament jacobin, le parti d’extrême droite fustige depuis longtemps le «millefeuille administratif» et promet d’y mettre bon ordre en supprimant certains échelons. Enfin. Surtout un en particulier, unique objet du ressentiment lepéniste : la région.

En 2017, la candidate à la présidentielle proposait tout bonnement de rayer cette collectivité de la carte pour ne garder que le triptyque Etat-département-commune. Cinq ans plus tôt, dans son programme élyséen, elle fustigeait déjà la décentralisation et sa «multiplication de chefferies, dirigées par des roitelets entourés d’une cour pléthorique». Quelle ne fut donc pas la surprise de Libé en découvrant, lors du conseil national du RN, dimanche à Paris, la création au sein du parti, d’un nouvel échelon… régional. Et la nomination de quinze «délégués régionaux» dans un appareil qui ne connaissait jusqu’à présent que le siège parisien et les délégués départementaux. «Le RN a toujours été un mouvement très concentré dans son organisation. Tout provient du siège, pour l