Vous rappelez-vous quand Marine Le Pen a essayé de nous faire croire qu’elle n’était plus d’extrême droite ? C’était il n’y a pas si longtemps : l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle. A l’unisson de son adversaire, le président sortant, la finaliste avait dès le soir du premier tour sorti la mandoline pour camper sous le balcon des mélenchonistes éplorés. Ce qui donnait ceci : «De votre vote dépend la place que, dans notre société, nous voulons donner au pouvoir de l’argent. Je pense par exemple à l’importance que nous accordons à la solidarité envers les plus vulnérables, la possibilité de jouir des droits garantis ou encore d’accéder à la retraite en bonne santé», susurrait la candidate du Rassemblement national. Et de proposer – allons-y – «le rassemblement des Français autour de la justice sociale et de la protection garantie par un cadre fraternel autour de l’idée millénaire de nation et de peuple».
Nation ouverte et même plus exclusive puisque Marine Le Pen avait pris l’engagement de ne plus faire la chasse aux binationaux. Ultime preuve de sa mue républicaine : les cris d’orfraie poussés par les zemmouriens devant cette prétendue «femme de gauche» qui avait osé proférer lors de son débat contre Emmanuel Macron : «On ne va