Ils sont jeunes, ils portent beau, ils sont d’extrême droite. Ils débordent d’ambition et, ça tombe bien, ils comptent tous les deux parmi les mieux placés pour porter les espérances de leur camp, le moment venu. A condition, bien sûr, que leurs patrons respectifs aient le bon goût de ne pas trop s’éterniser sur le trône. Ce qui n’est pas à exclure. Jordan Bardella, 26 ans, président intérimaire du parti de Marine Le Pen et Marion Maréchal, 32 bougies, ralliée depuis la mi-mars à la candidature d’Eric Zemmour, ont en commun la précocité de leur éclosion politique – l’une a été la plus jeune députée de France, en 2012, l’autre tête de liste, puis parlementaire européen à 23 ans –, l’aisance médiatique, la popularité auprès des militants… et le contrat en viager qu’ils ont signé avec leur chef. Le numéro 2 du RN avec celle qui déroule tout de même sa troisième campagne présidentielle ; l’ex-directrice d’école avec le polémiste sexagénaire, qui la présente comme une sorte de colistière sur ses affiches de propagande.
Tous deux, la main sur le cœur, jurent évidemment croire plus que jamais aux chances de victoire de leurs champions, le 24 avril. Mais nos deux jeunes loups ont en partage une autre conviction : c’est après la défaite de leur n+1 que s’écrira leur avenir à eux. «C’est peut-être la dernièr