La plupart des candidats ont pris position, lundi, pour dénoncer les massacres commis à Boutcha, au lendemain du départ des troupes russes en déroute de la ville située en périphérie de Kyiv. Alors que des images des exactions commises là-bas ont tourné tout le week-end, un paysage dévasté laissant voir les massacres de civils par dizaines, hommes et femmes, dont beaucoup jonchant le sol à même la route, parfois les mains attachées dans le dos… tous ont accusé l’armée russe et condamné sans équivoque ce «crime de guerre».
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Tous, sauf une. La pro-Poutine Marine Le Pen est la seule à avoir refusé de le faire. Interrogée sur BFM TV, la candidate d’extrême droite a bien admis qu’elle avait devant les yeux «un crime de guerre», mais elle s’est refusée à en nommer le responsable. La Russie nie toujours, malgré les témoignages, et ose même parler d’une manipulation ukrainienne. «C’est à l’ONU de dire [qui est le coupable], a-t-elle simplement dit. On est typiquement dans une situation où vous avez deux belligérants qui s’accusent mutuellement. Il faut qu’il y ait une enquête.» La veille, elle avait posté ce message sur les réseaux sociaux : «Les révélations sur les atrocités commises à Boutcha imposent que l’ONU établisse les responsabilités. La Russie, comme tout autre pays, ne devrait réintégrer le concert des nations sans que soient punis les coupables.»
«L’idée était aussi d’éviter de dire des conneries»
Le 31 mars, sur France 2, Marine Le Pen avait affirmé pouvoir faire de Poutine un «allié»,<