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Vieilles lunes

Mort de Thomas à Crépol : pour RN et Reconquête, un horizon de guerre civile à peine voilé

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Le parti d’Eric Zemmour, comme des cadres du Rassemblement national, reprennent ouvertement la théorie d’un conflit de civilisations sur le sol français après la mort de Thomas dans la Drôme.
Eric Zemmour lors d’un débat d’extrême droite au Cirque d’Hiver en septembre. (Denis Allard/Libération)
publié le 28 novembre 2023 à 8h11

Qu’ils la redoutent ou la souhaitent, voire les deux en même temps, nombre de politiques d’extrême droite ont la bouche pleine des mots «guerre civile», depuis le meurtre du jeune Thomas, dans la nuit du 18 au 19 novembre dans la Drôme. Assumé clairement chez Reconquête, moins au Rassemblement national (RN), le diagnostic est largement partagé dans ce coin de l’échiquier politique : en France, des «étrangers» ou «Français de papier» mèneraient une guerre quasi quotidienne aux véritables Français. «Il y a dans notre pays une haine qui monte chez une partie de la jeunesse, en très grande partie issue de l’immigration, qui se comporte en France comme les ressortissants d’un Etat étranger, qui haït, déteste, ou combat tout ce qui représente de près ou de loin la France», a dénoncé le président du parti d’extrême droite, Jordan Bardella, lundi matin sur France 2.

Lors d’un meeting à Lisbonne aux côtés de ses alliés européens, Marine Le Pen a aussi déploré, vendredi, la présence en France de «quartiers qui sont devenus des zones étrangères». Dans un texte farcis d’euphémismes et de périphrases pour ne pas tomber sous le coup de la loi, publié sur X le 20 novembre, Pierre-Romain Thionnet, le directeur de la branche jeunesse du RN, proche de Bardella, croit savo