Il faut imaginer le Palais Bourbon comme une sorte de grande arène illisible. Les semaines à venir s’annoncent épiques. La majorité (relative) devra éviter les pièges et monter des combines pour tenter de faire passer ses lois avec des oppositions qui rêvent de la voir trébucher. Un manège où chaque camp accuse le voisin d’être le «bloqueur» de l’Assemblée nationale. Ces derniers jours, les députés défilent dans la salle des quatre colonnes. Ils pensent tous savoir «ce que veulent les Français». Le manège ne s’arrête jamais. Un épisode se joue ce lundi après-midi. La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) monte à la barre pour défendre sa motion de censure contre le gouvernement qu’elle a renommée «motion de défiance». La gauche reproche à la Première ministre, Elisabeth Borne, son «déni» de démocratie après son refus de demander la confiance aux députés. Un député socialiste résume la pensée de la Nupes : «Cette situation fait de la France le seul pays européen dont le gouvernement ne s’est pas soumis à un vote de confiance. Il suffit de regarder ailleurs : même le Parlement européen – qui n’est pas l’instance la plus démocratique – est investi par un vote de confiance.»
Retourner le récit en leur faveur
Une première attaque officielle mais pas de panique (pour le moment) au gouvernement. Les députés de