Voilà, c’est fini. Mercredi soir, en apprenant en direct, invitée sur LCI, l’officialisation du ralliement de l’eurodéputé Nicolas Bay à Eric Zemmour, Marine Le Pen a cru bon de surjouer l’ironie. «Oh, surprise incroyable ! Je ne m’y attendais pas du tout», s’est-elle exclamée, avant d’éclater de ce rire forcé et puissant dont elle est coutumière. Il est vrai que cette nouvelle défection pour le camp frontiste se tramait depuis plusieurs semaines. Elle avait été arrêtée dans l’esprit de Nicolas Bay lui-même depuis plusieurs mois. «C’est à Villepinte, en voyant à la télé le meeting de Zemmour que j’y ai cru», confiait-il, lundi à Libération. «Mon départ n’est qu’une question de calendrier», ajoutait-il, prévoyant de sortir du bois vers la fin de semaine.
La patronne du Rassemblement national (RN) l’a contraint à hâter le mouvement, en le démettant mardi de ses fonctions au sein du parti pour cause de «sabotage» – il aurait transmis des informations stratégiques sur la campagne à la concurrence d’extrême droite. Lui-même conteste ces accusations et a annoncé avoir porté plainte en diffamation contre le RN. Nicolas Bay et Marine Le Pen ne se so