Quand Bruno Le Maire braconne sur les terres du Rassemblement national, il n’y va pas avec le dos du populisme. Le jeudi 27 juin à Durban, patelin gersois où il est venu à la rescousse du député macroniste sortant Jean-René Cazeneuve, le ministre de l’Economie et des Finances a brassé un air un chouïa vicié. Sur l’estrade d’une salle des fêtes farcie de retraités et d’agriculteurs plutôt passifs, celui qui a, une nouvelle fois, éreinté «les cloportes» de l’Elysée – comprendre, les conseillers accusés d’avoir inspiré le projet hasardeux de dissoudre l’Assemblée nationale – a martelé que les législatives «avaient aussi un enjeu culturel».
A en croire le locataire en sursis de Bercy, déterminé à protéger le pays «du déraillement moral» incarné par «les insoumis complices du Hamas», «le peuple français en a assez d’être pris en tenaille entre le wokisme et la monté