Sceller l’urgence de prendre le temps. Débattue ce 6 novembre à l’Assemblée nationale, la proposition de loi organique sur le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie devrait, sans surprise, permettre aux parlementaires de repousser le scrutin prévu d’ici au 15 décembre à une nouvelle échéance, celle du 30 novembre 2025. L’examen du texte, très largement adopté par le Sénat le 23 octobre puis approuvé par la commission des lois de l’Assemblée nationale la semaine suivante, requiert néanmoins une «infinie humilité» et une «gravité», ont averti le 30 octobre ses corapporteurs, Florent Boudié, député Ensemble pour la République (EPR, macroniste) et président de la commission des lois, et le député socialiste Arthur Delaporte.
Des précautions prises «en profonde solidarité» avec «l’état catastrophique de la situation économique et sociale que vivent aujourd’hui» les quelque 270 000 habitants de l’archipel du Pacifique, a souligné l’élu PS, dont le président de groupe au Sénat, Patrick Kanner, est à l’origine de cette proposition de loi soutenue par le gouvernement. Cette dynamique transpartisane fait l’objet d’une p