L’histoire retiendra qu’entre deux polémiques rances lancées par le presque candidat d’extrême droite Eric Zemmour, la classe politique française se consacra pendant quelques jours à un débat de fond au cœur du mois d’octobre 2021. Sur un sujet a priori austère, en plus : l’énergie nucléaire et la transition énergétique. En énonçant mardi son «objectif numéro un» de faire émerger en France «d’ici 2030 des réacteurs nucléaires de petite taille innovants», «beaucoup plus modulaires et beaucoup plus sûrs», Emmanuel Macron s’est retrouvé pris en tenaille entre ses oppositions écologistes et de droite. Le député ex-LREM, Matthieu Orphelin, désormais soutien de Yannick Jadot a caricaturé Macron en Valéry Giscard d’Estaing des années 70, pendant que la droite reprochait au chef de l’Etat un investissement d’un milliard d’euros sans garantie de succès. «Les SMR [«small modular réacteurs», petits réacteurs modulaires, ndlr] ne sont pas prêts. Il ne faut pas promettre des choses dont on ne maîtrise pas la technologie», tance le député LR Raphaël Schellenberger.
Energie
Nucléaire : l’exécutif fait le service après-vente des miniréacteurs de Macron
Article réservé aux abonnés
Emmanuel Macron, lors de la présentation du plan «France 2030» faisant le point sur les perspectives de l'économie française, mardi. (Denis Allard/Libération)
publié le 13 octobre 2021 à 14h50
Dans la même rubrique