«Evangéliser» à tour de bras. L’invitation fait mouche auprès de ce public conquis d’avance. Sièges rares et eau minérale, tous ont attendu sagement leur invité VIP. Ce soir à Lyon, Gérald Darmanin a une heure de retard, il s’en excuse face à la soixantaine de militants de la majorité présidentielle. «C’est à cause des bouchons, il n’y a pas que des bouchons lyonnais ici.» Rires. Jeudi 21 mars, le ministre de l’Intérieur est venu mettre du baume au cœur des troupes Renaissance, Horizons, Modem et Parti radical en vue des élections européennes du 9 juin. Il y a cinq ans, la capitale des Gaules était encore celle des marcheurs. Une terre de tradition centriste où le parti d’Emmanuel Macron avait bénéficié de scores flatteurs, répliques de ceux de la présidentielle et des législatives de 2017. Une éternité dans l’histoire du macronisme. Gérard Collomb, décédé en novembre, n’est plus là pour fourbir le comité d’accueil.
Alors ses héritiers, reconduits aux dernières législatives, ont pris le relais en mode pommade. «Cette invitation, je te remercie non pas de l’avoir acceptée, mais de l’avoir initiée», souligne Thomas Rudigoz, député Renaissance du R