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Société civile

«On ne peut plus jouer les autruches» : face à l’extrême droite, le réveil du monde associatif

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Plus d’un an après la dissolution et le risque d’une victoire du RN, des organisations veulent s’engager plus franchement dans la lutte contre ses idées. D’autres, entre souci de «neutralité» et pressions politiques, hésitent.
Rassemblement place de la République, à Paris le 6 avril 2025, pour défendre l'Etat de droit et la justice. (Valerie Dubois/Hans Lucas. AFP)
publié le 24 juin 2025 à 11h38

L’expression revient régulièrement dans leur bouche : «Le boulet n’est pas passé loin.» Un an après la dissolution de l’Assemblée nationale et le mois de campagne législative qui a suivi, nombreux sont les acteurs du monde associatif à trembler encore. Comme tout le monde, ils ont bien cru voir l’extrême droite s’installer au pouvoir et leur avenir basculer dans l’inconnu. Même non politisées, leurs associations et les valeurs qu’elles portent ne risquaient-elles pas gros avec l’arrivée d’un Jordan Bardella à Matignon ? Echaudés par les exemples des mairies Rassemblement national (RN) et des pays ayant déjà mis en place des formes de gouvernements illibéraux, les professionnels du secteur ont craint pour leurs libertés associatives. Que faire ? Pris entre leur ADN