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Libération
D'une élection à l'autre

«On ne se lance pas comme ça dans la gueule du loup» : à Renaissance, les ex-députés ont la dent dure

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Elus en 2017, battus en 2022, d’anciens parlementaires macronistes n’envisagent pas de retenter leurs chances aux législatives des 30 juin et 7 juillet. Avec, souvent, des mots peu amènes ou résignés envers leur camp.
De gauche à droite : Carole Bureau-Bonnard, Hélène Zannier, Fiona Lazaar, Jean-Francois Mbaye et Valérie Gomez-Bassac. (Eric Feferberg. Arthur Nicholas Orchard. Charly Triballeau. Jac/AFP. Hans Lucas)
publié le 16 juin 2024 à 7h07

C’est un signe, parmi d’autres, que le camp présidentiel s’attend au désastre. Parmi les députés macronistes élus en 2017 et battus en 2022, seules quelques poignées ont accepté de retenter leur chance le 30 juin. Depuis l’annonce de la dissolution, la plupart des ex contactés par Renaissance déclarent forfait. «Ce n’est pas hyper surprenant, reconnaît un dirigeant de la majorité. Ils ont perdu et se disent qu’ils vont encore perdre. Ils ont recommencé leur vie. Ce n’est pas si simple de mettre son travail entre parenthèses pendant trois semaines.»

Ancienne porte-parole du groupe La République en Marche, Valérie Gomez-Bassac est de ceux-là. Défaite dans le Var par le Rassemblement national en 2022, elle est depuis associée dans un cabinet d’avocats, dont elle ne se voit pas laisser les équipes en plan pour repartir en campagne. «Je reste fidèle au président de la République et au gouvernement, mais juste en qualité de citoyenne, répond-elle. J’ai envie de profiter de ma famille et de mes enfants.» En Moselle,