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«On n’y pense pas, on verra» : Marine Le Pen dans le déni d’une probable condamnation

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Alors que le jugement dans l’affaire des assistants parlementaires est attendu ce lundi 31 mars, la patronne du Rassemblement national se refuse à envisager une peine d’inéligibilité immédiate. Empêchant de facto sa famille politique d’envisager sérieusement un plan B pour 2027.
Marine Le Pen arrive le 30 septembre 2024 au tribunal de Paris pour l'ouverture du procès des assistants parlementaire du Rassemblement national, soupçonnés d’avoir détourné des fonds du Parlement européen. (Denis Allard/Libération)
publié le 30 mars 2025 à 7h05
(mis à jour le 30 mars 2025 à 10h00)

On se divertit comme on peut en attendant la mort. Certains la prennent avec philosophie, d’autres se révoltent. Les troupes de Marine Le Pen, elles, oscillent entre le déni et les crises de fayotage pour tromper les heures menant à la décision du tribunal correctionnel de Paris ce lundi 31 mars dans l’affaire des assistants parlementaires présumés fictifs du Rassemblement national (RN). Cette décision pourrait bien s’avérer fatale à la carrière politique de la députée d’extrême droite en la condamnant, en plus d’une peine d’amende et de prison, à une peine d’inéligibilité avec exécution immédiate – ce qui l’empêcherait, même en cas d’appel, de se représenter en cas de nouvelles législatives anticipées et, surtout, pour la présidentielle de 2027.

Que faire d’autre quand la principale intéressée rechignait jusqu’à ce dimanche à en parler et à se préparer au pire des scénarios ? «Je lis ici et là que nous serions fébriles, a-t-elle consenti à répondre à la Tribune dimanche dans un entretien mis en ligne samedi soir. Personnellement, je ne le suis pas, mais je comprends qu’on puisse l’être&