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«Pas croisé depuis quinze ans» ? Au RN, la «GUD connection» toujours active en coulisses

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Contrairement aux affirmations de Marine Le Pen et Jordan Bardella, les sulfureux entrepreneurs issus du néofascisme étaient encore étroitement associés aux campagnes du parti lors des dernières régionales.
Au tribunal de Paris, le 6 novembre 2019, jour de l'ouverture du procès de l’affaire Jeanne, vaste escroquerie au remboursement public des frais de campagne du RN (Denis Allard/Libération)
publié le 15 janvier 2024 à 7h55

Jordan Bardella a beau être jeune, il n’a pas l’air au courant des incroyables possibilités permises par la technique moderne. Comme le télétravail ou les vols réguliers entre Paris et Rome. Ainsi, pour faire croire en l’absence de relations entre le Rassemblement national (RN) et les acteurs de la «GUD connection», ces anciens militants d’extrême droite radicale reconvertis dans de juteuses prestations de services au parti de Marine Le Pen, le président du RN convoque de curieux arguments. «Axel Loustau [l’un de ces entrepreneurs, ndlr] n’a plus de relations commerciales avec notre mouvement depuis 2017. Frédéric Chatillon [ancienne figure majeure du GUD reconvertie dans les affaires], vous le savez, a quitté la France : il vit et travaille à Rome. Qu’est-ce que vous nous reprochez dans cette affaire ?» s’est-il défendu sur France Inter le 15 mai, après la participation de Loustau à une manifestation néofasciste à Paris.

Bardella, il est vrai, n’est pas le seul au RN à mentir comme un arracheur de dents. Interrogée par le Monde, Marine Le Pen avait rabaissé les deux hommes au rang de simples «actionnaires minoritaires de prestataires», en l’occurrence de la