Qui dit mieux ? Si Valérie Pécresse est désignée comme la candidate de la droite fin 2021 – c’est bien parti, avec sa qualification au second tour de la primaire de LR – lui dirigera la troisième campagne présidentielle de sa vie, pour un troisième candidat différent. Chez une droite en péril, Patrick Stefanini, 68 ans, apparaît comme un rassurant point fixe. On s’est disputé les services de ce discret stratège, acteur des plus folles aventures de son camp : la victoire d’un Chirac revenu des ombres en 1995 et le désastre Fillon en 2017, quitté sur un dégoût qui n’annonçait pas forcément de nouvelles aventures.
Quatre ans plus tard, tout recommence pour l’ancien préfet, dont la silhouette efflanquée est aussi familière à son camp qu’inconnue du public. Le voilà directeur de campagne de la présidente de l’Ile-de-France, candidate depuis juillet à l’investiture du parti Les Républicains (LR). Tout débute, même, pour le nouveau conseiller départemental des Yvelines, élu sur son nom pour la première fois en juin. Les urnes sont blagueuses : à Nice ou Paris dans les années 1990 et 2000, le «magicien» de Chirac n’avait connu, pour son compte, que des échecs.
«Méthode et intelligence»
On passe facilement à côté de «ce petit monsieur courbé, toujours un peu enrhumé, au costume un peu trop large», comme le décrit un ancien de