Lorsque Emmanuel Macron a décidé de se séparer de son Premier ministre, Edouard Philippe, à l’aube de l’été 2020, il semblait acquis que c’était pour nommer une femme à Matignon, histoire de respecter une promesse de campagne et de prouver qu’il avait saisi l’air du temps (on connaît la suite, ce fut Jean Castex). Le nom de Valérie Pécresse apparaissait haut dans la liste des spéculations, y compris chez certains proches du chef de l’Etat qui, selon le Parisien, l’avait évacué rapidement : «Je n’ai pas confiance en elle.» A cette époque, comme la maire de Paris, Anne Hidalgo, Pécresse se répandait sur la communication impossible avec le gouvernement sur la gestion du stock des masques face à la vague de Covid-19 qui avait débarqué en France quelques mois plus tôt. Suffisant pour créer ce sentiment d’agacement et de méfiance chez le chef de l’Etat.
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Mais sur le fond, le profil de celle qui incarnait alors chez LR la droite modérée ne semblait pas incompatible avec la macronie, au point que lors des régionales en juin, sentant grandir l’ambition présidentielle de Pécresse, les piliers de LREM ont tenté de diffuser l’idée qu’une alliance pour le second tour était possible avec elle. «Pas inimaginable», racontait alors le ministre de l’Education, Jean-Michel