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Présidentielle 2022

Pécresse victorieuse mais face à un nouveau défi: rassembler et ratisser plus large

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Congrès Les Républicainsdossier
Une difficile équation se pose à la nouvelle candidate de LR: élargir son public sans décevoir une base militante séduite par la ligne dure d’Eric Ciotti. Il lui faudra donc rallier un électorat de droite qui peut aussi céder aux sirènes de l’extrême droite ou du centre-droit incarné par Emmanuel Macron.
A Saint-Quentin, le 19 novembre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 4 décembre 2021 à 17h03

Gagner une primaire mène à tout, à condition d’en sortir. C’est le défi qui se pose à Valérie Pécresse après sa désignation comme candidate du parti Les Républicains à la présidentielle, samedi. A cette première campagne va en succéder une autre, politiquement plus complexe pour la présidente d’Ile-de-France. Dans un premier temps, celle-ci va devoir ouvrir son équipe et son projet pour rassembler son camp. Avant d’élargir son public, pour échapper au second rôle où la réduisaient les derniers sondages, mais sans perdre l’appui d’une base dont près de 40 % des militants lui ont préféré le radical Eric Ciotti.

De l’avis général, à droite, ces deux étapes avaient été mal négociées par François Fillon après sa victoire à la précédente primaire de la droite en 2016. L’ancien Premier ministre n’avait pas su ou pas voulu se concilier ses anciens concurrents Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. Il avait ensuite renâclé à ajuster son programme, jugé trop dur par l’opinion et même par une partie de son camp. Finalement, la droite s’était débarrassée en catastrophe, entre la présidentielle et les législatives, des aspects les plus impopulaires de ce projet.

Le rassemblement, cette fois, n’est optionnel ni pour la candidate ni pour son camp, chacun pronostiquant qu’une nouvelle défaite serait fatale au parti de