Important cadre du Rassemblement national et vice-président de la formation d’extrême droite, le maire de Fréjus, David Rachline, s’est fait très discret pendant les européennes et législatives. Peut-être pour éviter les questions gênantes des journalistes au sujet de l’enquête préliminaire du parquet ouverte contre lui pour ses accointances avec un entrepreneur varois, sur fond de soupçons de favoritisme. Ou bien parce que le mode de vie de ce très bling-bling élu ne correspond plus à l’image que le mouvement lepéniste veut se donner auprès de l’électorat populaire.
Pourtant, jusqu’à il y a peu, ses habitudes fastes interrogeaient moins au RN. Exemple avec la présidentielle de 2022 : comme en 2017, David Rachline n’a pas mégoté sur ses frais en hôtellerie pendant la campagne de sa championne, a constaté Libération en consultant les comptes de Marine Le Pen. Entre septembre 2021 et le second tour de la candidate en avril 2022, le maire de Fréjus a ainsi présenté près de 10 000 euros de factures pour ses nuits de luxe, financées à la fin par le contribuable. Cela n’a pas suscité l’émoi de la Commission des comptes de campagne, chargée de valider les notes, contrairement à 2017, où elle s’était montrée plus pointilleuse avec l’alors directeur de campagne. L’organisme de contrô