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Reportage

Percée du RN aux législatives : à Longwy, «les gens se sentent abandonnés et ça leur pourrit la vie au quotidien»

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Arrivée deuxième loin derrière l’extrême droite dans sa circonscription de Meurthe-et-Moselle, la députée insoumise sortante et candidate du Nouveau Front populaire, Martine Etienne, profite des derniers jours de campagne pour tenter de convaincre les indécis et éviter le basculement d’un territoire historiquement ancré à gauche.
Martine Etienne, députée insoumise sortante, à Longwy (Meurthe-et-Moselle), le 3 juillet 2024. (Mathieu Cugnot/Libération)
publié le 4 juillet 2024 à 16h19

«Dimanche, c’est nous ou l’extrême droite ! Donc il faut aller voter pour nous !» Manteau bleu clair sur les épaules et écharpe autour du cou, parce qu’il caille sérieusement, pour un après-midi d’été, mercredi 3 juillet, Martine Etienne toque à toutes les portes, dans un quartier résidentiel de Longwy, en Meurthe-et-Moselle. Histoire de convaincre les derniers indécis et de rappeler l’échéance électorale à ceux qui l’auraient oubliée. C’est que la candidate du Nouveau Front populaire (NFP), députée La France insoumise (LFI) sortante de la circonscription, a du retard à rattraper. Au premier tour des élections législatives, le 30 juin, elle est arrivée en deuxième position avec 28,5 % des suffrages, loin derrière son adversaire Frédéric Weber. Le candidat Rassemblement national (RN), un ancien syndicaliste qui s’était battu pour le sauvetage des hauts fourneaux ArcelorMittal de Florange au début des années 2010, a rassemblé 43,5 % des voix. Et presque 20 000 votes en sa faveur au total, contre 7 000 pour son parti lors du précédent scrutin législatif, il y a seulement deux ans.

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