Un estrosiste a ses petites habitudes. Soutenir mordicus son maire à chaque élection, esquiver les questions sur Eric Ciotti et participer au raout de rentrée de l’édile. Lou Festin Nissart est un dîner immanquable, organisé chaque année par l’association des Amis du maire, les pieds sur la pelouse et la tête sous les palmiers, avec discours et concert. Ce mercredi soir, le décor est le même. Mais les militants se contentent d’un format apéro – champagne en option pour 30 euros. Cette année, Christian Estrosi a ouvert les invitations à son micro-parti La France audacieuse (LFA), créé en 2017. Près de 3 000 personnes ont longuement écouté ses convictions, sans annonce ni surprise.
Une table haute a remplacé le traditionnel pupitre. Au centre d’un parterre de chaises, micro à la main, Christian Estrosi fait les cent pas. «A l’américaine», vante un sénateur présent sur place. Le maire de Nice dézingue «les petites rentrées confidentielles ici et là de tous les autres». Il tacle «cette bureaucratie, cette technostructure qui s’est imposée entre le monde politique et ses concitoyens». Il est «triste de voir ce qu’est devenu [son] ancienne famille politique». En somme, Estrosi ne regrette pas d’avoir claqué la porte de LR en mai. Il savoure sa «liberté».
«Sortir de l’ombre»
Cette année, le plateau est élargi, sur scène et sur