Menu
Libération
Profil

«Peuple de trop», élites qui «sodomisent leurs enfants», obsessions antijuives… Cette candidate RN qui multiplie les propos antisémites et complotistes sur les réseaux

Article réservé aux abonnés
Elections législatives 2024dossier
Agnès Pageard, qui représente le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella à Paris depuis 2017, multiplie sur les réseaux les propos complotistes, xénophobes et en référence à des personnalités de confession juive.
Agnès Pageard, candidate RN de la 10e circonscription de Paris. (DR)
publié le 21 juin 2024 à 11h47

Agnès Pageard aime la littérature. Enfin, une certaine littérature. Celle qui était déjà candidate de la 12e circonscription de Paris pour le Front national en 2017, puis du Rassemblement national (RN) en 2022, et désormais de la 10e circonscription de la capitale pour le parti de Marine Le Pen (à cheval sur les XIIIe et XIVe arrondissement), ne déteste pas donner quelques conseils de lecture. «Relisez Coston et Ratier», enjoint-elle sur X en 2021, en citant un tweet d’un journaliste proche de l’extrême droite faisant état de la parenté entre Sibyle Veil, patronne de Radio France, «nièce de Jean Veil, lui-même fils de Simone et ami d’enfance d’O[livier] Duhamel, lui-même beau-père des enfants de Bernard Kouchner». Le point commun entre toutes ces personnalités ? Devinez…

Henry Coston, que notre candidate RN conseille de relire, a voué sa vie à la traque des Juifs, depuis ses premiers écrits, dans les années 30, dans la Libre Parole, le journal antisémite fondé par Edouard Drumont, jusqu’à sa mort en 2001, en passant par sa participation active à la collaboration sous la Seconde Guerre mondiale. «Ratier», de son prénom Emmanuel (1957-2015), l’autre conseil de lecture de notre candidate RN, est considéré comme l’héritier d’Henry Coston dont il partageait les obsessions antijuives, proche d’Alain Soral. Il est aussi le fondateur du journal conspirationniste Faits et Documents. Plus jeune que son maître Coston, il ne communiait pas moins dans la