Certes, Philippe Poutou plafonne à un score anecdotique dans les sondages. Mais il réalise un autre exploit : faire salle comble avec une espèce en voie de disparition dans les meetings politiques en 2022 : les jeunes. Des filles et des garçons enthousiastes, adolescents jusqu’à trentenaires, qui s’esclaffent face aux mimiques et bons mots du porte-parole du Nouveau Parti capitaliste (NPA), qui entonnent des chants révolutionnaires entre les interventions au micro. Et qui espèrent bien pouvoir glisser dans l’urne, le 10 avril, un bulletin en faveur de l’ouvrier bordelais, pour l’heure «candidat à la candidature». Ce mardi 1er mars, à Villeurbanne (métropole de Lyon), Philippe Poutou a réuni soutiens, sympathisants et curieux pour l’un des derniers raouts de son parti avant que ne soit clos le dépôt des parrainages pour l’élection présidentielle auprès du Conseil constitutionnel, vendredi soir.
«Petite barrière à franchir»
Le NPA arrivera-t-il à réunir les 500 signatures nécessaires pour passer à l’étape suivante ? Cette question est bien sa «grosse obsession actuelle», a reconnu l’homme politique sur la scène du Centre culturel et de la vie associative de Villeurbanne (ce mercredi, le Conseil constitutionnel lui recense 342 parrainages validés). «C’est une belle salle, on a l’impression d’être dans un vrai meeting de