A l’Assemblée, mardi 20 mai, personne n’a imaginé très longtemps que le milliardaire identitaire Pierre-Edouard Stérin allait finalement se présenter pour sa troisième convocation devant la commission d’enquête sur l’organisation des élections en France. Mais journalistes comme élus ont quand même fait semblant, à l’heure dite (11 heures), en se posant trois minutes dans la salle dédiée, avant de constater l’absence de l’homme d’affaires. Le «patriote», exilé fiscal en Belgique, avait déjà fait faux bon deux fois aux parlementaires, en prévenant à chaque fois de sa non-présence la veille de son audition.
Mardi matin, à distance derrière une webcam, il avait donné une interview à la chaîne CNews, où il a traité les élus qui l’ont convoqué de «marioles» et d’«imbéciles». Il estime qu’il n’a aucune raison de venir : le président de la commission en question, le député Ensemble pour la République de Gironde, Thomas Cazenave, a donc annoncé, à l’issue de ce troisième lapin, saisir le procureur de la République sur les suites à donner à ces refus répétés. La loi oblige toute personne convoquée par une commission d’enquêt