«On ne cherche pas à être élu, on compte sur les luttes». Philippe Poutou assume la contradiction, il voit dans l’élection présidentielle une opportunité d’amplifier le discours de combat politique que porte son parti au quotidien. Le NPA tenait son université d’été cette semaine à Port Leucate (Aude), rassemblant, selon le parti d’extrême gauche, plus de 650 participants. Le rendez-vous a débuté avec un meeting pour lancer la campagne Poutou 2022 et dessiner les contours de son programme. Avec le retour du candidat bordelais revient le «nous» qui le caractérise, qui englobe tantôt ses camarades, tantôt l’ensemble de la classe ouvrière. Il lui semblait donc naturel de faire monter à la tribune plusieurs voix et différents profils.
A commencer par Pauline, soignante au CHU de Toulouse. Elle pointe du doigt le pass sanitaire, «pire méthode pour vacciner rapidement». La militante se montre très critique envers la gestion sanitaire du gouvernement, affirmant que le nombre d’antivax n’est que le revers de la médaille de sa politique : «On ne peut pas s’étonner qu’il y ait des craintes quand ceux qui vous l’imposent sont les mêmes qui vous ont envoyé travailler sans protection, malade et qui vous ont menti.»