La fumée blanche sort : Jean-Luc Mélenchon tombe une nouvelle fois à la porte du second tour. Le candidat de l’Union populaire a longtemps théorisé une chose : son score de 2017 lui ouvrirait les portes du second tour en 2022. Le billet d’entrée pour la finale devrait être beaucoup plus bas. Fausse route. Les histoires ne se déroulent jamais comme prévu en politique. Le candidat de La France insoumise a réalisé un meilleur score cette année : 22 % des suffrages. Il est le troisième personnage de la présidentielle derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Un joli score mais une très grosse déception. Il y a eu cru. Dimanche soir, le tribun monte sur la scène du Cirque d’hiver, à Paris, un peu après la tombée des résultats. Le directeur de campagne, Manuel Bompard, l’eurodéputé Younous Omarjee et la députée du Val-de-Marne, Mathilde Panot, se tiennent près de lui. Une certaine émotion. Tout se mélange : la joie et la peine. Les regards sont humides.
Personne ne demande sa place
Jean-Luc Mélenchon, lui, se lance dans un long discours. Une sorte de meeting. Il a mélangé la poésie à la baston politique ; il a parlé de son dimanche matin à Marseille et de «la mer fuyante sous les rayons du soleil» dans le silence de la salle ; il a évoqué le pays «fracturé». Le tout à sa manière : tribunitienne. Tous les regards étaient