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Fractures

Pour Les Républicains, une campagne régionale en tension et sous pressions

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Pour la droite, les élections devaient être une confirmation de son ancrage local et un point d’envol vers la présidentielle. Mais elles auront réservé de désagréables surprises aux Républicains, la faute à l’ambiguïté des positions sur LREM et au faible poids des consignes nationales.
A Cabries, près de Marseille, le 11 juin. (Nicolas Tucat/AFP)
publié le 18 juin 2021 à 15h57

Un appel oublié. C’est surtout là que Renaud Muselier voit sa faute, quand il revient en privé sur les folles journées qu’a values à la droite sa campagne en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Nous sommes le 2 mai quand Jean Castex annonce le retrait de la liste macroniste en Paca, et une entente avec la droite locale. Président Les Républicains (LR) de la région, candidat à un second mandat, Muselier est explicitement mentionné. Stupeur au siège du parti et embarras à Marseille, où l’on attendait du Premier ministre des termes plus contournés.

«Et là, confie Muselier, je fais une erreur. Je sens la vague arriver, alors je baisse la voile et j’attends. Avec Christian Jacob, on ne s’appelle pas», alors que le patron de LR, assiégé par les durs du parti, doit vite désavouer son ami. Pourtant, au prix de quelques explications, «on faisait un communiqué commun et fini, le truc était purgé», regrette aujourd’hui le président de région.

Tête dans les épaules

Simple comme un coup de fil ? Ce n’est pas si sûr. Le mal est plus profond, dans un parti qui se demande s’il existera encore d’ici une douzaine de mois. Des mots définitifs ont été lancés, de vieux amis brouillés, de vieux barons ont rendu leur carte, et pour la droite, la campagne régionale a désormais l’odeur des grandes frousses.

Cela ne devait pas se passer comme ça. Ces dern