Une fin de campagne rude. Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron s’envoient des pains à distance. Tous deux emploient le même mot pour définir l’autre : «Chaos.» Le duel a mis du temps à se mettre en marche. La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a longtemps affronté le vent. La majorité a esquivé le débat. Elle s’est réveillée juste avant le premier tour des législatives. C’était presque trop tard. Jean-Luc Mélenchon avait déjà réussi son coup : prolonger la campagne présidentielle. Quel résultat dimanche soir ? La Nupes rêve de victoire, forcément ; Emmanuel Macron espère obtenir la majorité absolue au Palais-Bourbon. Le résultat des urnes se trouve peut-être entre les deux : une majorité relative pour le président de la République et une très bonne place à l’Assemblée pour la gauche. La vérité approche.
La campagne de l’entre-deux tours s’est transformée en une sorte de grand brouhaha. On a entendu des ministres et des députés de la majorité cogner sur la gauche sans vraiment maîtriser leur propos. Ils ont collé toutes les étiquettes possibles sur le dos de la Nupes. Jeudi matin, Hella Kribi-Romdhane, suppléante du candidat de gauche Jérôme Guedj, qui affronte la ministre Amélie de Montchalin dans la 6e circonscription de l’Essonne, avait une explication : «La majorité pensait que c’était gagné, ell