Dimanche au Parc des expositions de Paris, l’essentiel a peut-être été dit, ou plutôt vociféré, avant même que Valérie Pécresse n’arrive sur scène. C’était un peu avant 15 heures : à la tribune, l’élu francilien Yann Wehrling venait de saluer le bilan écologique de Nicolas Sarkozy. De franches huées ont répondu à cette mention de l’ex-président, autrefois l’idole de son camp, mais dont le silence a empoisonné la campagne Pécresse. La scène s’est reproduite un peu plus tard, à une nouvelle évocation de Sarkozy par Eric Ciotti.
Analyse
Ces sifflets de dépit semblaient tourner une page de l’histoire de la droite. Ils en disaient long sur la frustration du public, à sept jours d’une présidentielle dont les figures de LR n’attendent plus rien, ou seulement ceci : une défaite honorable. Leur interminable défilé sur scène en lever de rideau pour saluer «l’endurance» ou le «courage» de la candidate, les appels à «ovationner la future présidente de la République», résonnaient curieusement avec les sentiments exprimés en privé, parfois par les mêmes.
Maladresses évitées
Pourtant, ce dimanche, Valérie Pécresse a réussi son meeting. La candidate de LR se savait très observée, pour son premier rassemblement parisien depuis la prestation ratée du 13 février. Devant 5 000 personnes, elle a évité les maladresses de forme qui avaient