Pour un électeur de gauche à la fibre plurielle, c’est assez désagréable, à chaque lendemain d’élection, de constater que les responsables politiques de cette grande famille décomposée ne tirent jamais les leçons du passé. Ce dimanche dans le JDD, Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis, affirme clairement qu’«il n’y aura donc pas de discussions avec le PS» pour les législatives, que «ce refus est définitif». Celle que Jean-Luc Mélenchon a ostensiblement placée à sa gauche lors de son allocution au soir du premier tour demande aussi à l’écologiste Yannick Jadot et au communiste Fabien Roussel de «rendre des comptes à propos de leurs nombreuses attaques envers Mélenchon». Si la députée du Val-de-Marne ne réclame pas (encore heureux !) «un exercice de flagellation publique», ces «explications» sont «un préalable» à toute discussion pour les législatives.
Voilà donc les insoumis, forts des 22 % de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de cette élection présidentielle, atteints du même mal que celui qu’ils dénonçaient – à juste titre ! – chez les socialistes lorsque ces derniers étaient encore majoritaires à gauche (ou encore après les régionales de 2021) et les écologistes après leurs 14 % aux européennes de 2019 : une envie irrépressible de marcher sur la g