Malgré les très faibles scores qui sont promis dimanche à Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), et qui devraient être dans la lignée de ceux qu’ils ont réalisés en 2017 (1,1% des suffrages exprimés pour lui, 0,6% pour elle), on aurait tort de mépriser leurs candidatures. En dépit de leurs différences fondamentales, les deux communistes révolutionnaires – qui en sont à leur troisième campagne – ont en effet porté une parole essentielle, d’autant plus essentielle qu’une présidentielle est presque le seul moment où les médias sont bien contraints de lui faire place : il ne faut pas croire que les vraies conquêtes s’obtiennent par la seule grâce d’un bulletin glissé dans une urne. Elles découlent toujours, et avant tout, de luttes sociales.
«La seule issue raisonnable, c’est que ça pète !» rappelait cette semaine Philippe Poutou à Libération. Nathalie Arthaud, elle, a tout dit en quelques secondes lors d’un passage sur France 2, le 31 mars : «Moi, très clairement, je ne fais pas de promesses électorales. Je pense que ce seront les travailleuses, les travailleurs, dans leurs luttes collectives, qu