On verra dimanche prochain si Jean-Luc Mélenchon se faufile dans le «trou de souris» qu’il imagine pouvoir atteindre depuis quelques mois. S’il s’offre un duel face à Emmanuel Macron le 24 avril – et le débat d’entre-deux tours qui va avec – le candidat de La France insoumise sera sans conteste un vainqueur de cette élection. Mais même si ce n’est pas le cas, et qu’il échoue aux portes de la finale, l’ancien socialiste aura empoché deux victoires.
La première est idéologique. On a trop déploré – surtout à gauche – de subir les offensives de la pensée économique libérale d’un côté et des idées d’extrême droite de l’autre, pour ne pas se réjouir aujourd’hui lorsque Emmanuel Macron «donne le point» – comme dirait l’insoumis – à son adversaire sur la «planification écologique». «J’assume ce terme, qui a plutôt été ces dernières années dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon. Ne voyez pas là une conversion de ma part, mais je suis pragmatique : quand des méthodes proposées me paraissent bonnes, il faut savoir les adapter», a-t-il dit cette semaine lors d’un déplacement en Charente-Maritime. Ce dimanche à Toulouse, gross