L’officialisation par Emmanuel Macron de sa candidature servira-t-elle d’électrochoc salutaire à une campagne présidentielle qui n’en finit plus de patiner ? Comment la moitié des électeurs potentiels qui affirment ne pas avoir encore arrêté leur choix pour l’élection du printemps prochain se comporteront-ils une fois dans l’isoloir, s’ils s’y rendent ? Quels candidats n’auront finalement pas les 500 parrainages nécessaires pour figurer au premier tour ? Comment la (di)gestion de la pandémie de Covid pèsera-t-elle sur ce scrutin qui reste le rendez-vous majeur de notre vie démocratique ? A quasiment deux mois du premier tour, ces quatre questions sans réponses pourraient largement modifier les rapports de force du moment tels que les sondages les photographient. Reprenons ces inconnues dans l’ordre.
La candidature Macron servira-t-elle d’électrochoc à cette campagne ?
A entendre ses concurrents, il ne manquerait plus que le déclic d’un Macron dans l’arène pour que la campagne présidentielle change de nature et commence à intéresser vraiment l’ensemble des Français. Le sortant enfin candidat, on comprend que ses adversaires attendent ce non-événement avec impatience, espérant que celui-ci perde des plumes en mettant en jeu son mandat. Il deviendra à n’en pas douter la cible de tous ceux qui entendent le remplacer à l’Elysée.
Mais n’est-ce pas déjà le cas ? Et, surtout, est-ce vraiment cela qui va tirer vers le haut une campagne largement zemmourisée, quand elle n’est pas vampirisée par