Comment attaquer Eric Zemmour quand on est d’extrême droite et qu’on vient de passer dix ans à essayer de le faire oublier ? Sur ce point, le Rassemblement national (RN) tâtonne encore. Invitée ce dimanche sur BFMTV, Marine Le Pen, fidèle à sa ligne, s’est refusée à sonner franco la charge contre le polémiste : «Je n’ai pas envie de jouer à la course des petits chevaux», a-t-elle catégoriquement balayé dès le début de l’entretien, refusant de répondre à la question : Eric Zemmour est-il raciste ? «Vous ne m’emmènerez pas sur ce terrain-là», a rétorqué la candidate d’extrême droite, arguant de la «diabolisation» dont elle estime avoir été suffisamment victime pour ne pas avoir envie de la reproduire à son tour.
Dans les médias
Ce faisant, l’ex-patronne du RN semble avoir sifflé la fin d’une grosse semaine de tâtonnement au cours de laquelle plusieurs de ses porte-flingues se sont, justement, aventurés sur ce terrain… sans trop de succès. Son intérim à la tête du parti, Jordan Bardella, a ouvert le bal en dénonçant la «brutalité» du pamphlétaire à l’égard des femmes. Puis c’est Julien Odoul, l’un des six porte-paroles du RN, qui a clamé sur les plateaux télé qu’Eric Zemmour étai