Elle mène la course en tête : La candidate LR à l’élection présidentielle Valérie Pécresse a franchi le cap des 500 parrainages et en cumule désormais 939, 13 de plus que le président sortant, Emmanuel Macron, qui ne s’est pourtant pas encore déclaré. Sur le podium, Anne Hidalgo, candidate PS, dispose désormais de 652 signatures et du privilège offert (par son parti) d’être la seule aspirante à l’Elysée de gauche à avoir dépassé la barre des 500 sésames requise pour se présenter officiellement au scrutin. Le Conseil constitutionnel a validé ce mardi 3 017 nouveaux parrainages, portant le total à 5 086 – des chiffres qui doivent encore recevoir une validation définitive, car il faut que les parrainages proviennent d’au moins 30 départements différents.
Arthaud et Lassale proche du but, Taubira à la traine
Toujours dans la course : la candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud se rapproche de près de la ligne d’arrivée avec 368 parrainages, suivie de près par le communiste Fabien Roussel qui en a 326 et le député Jean Lassale qui en a 316. L’écologiste Yannick Jadot en présente 268 tandis que Nicolas Dupont-Aignan, patron de Debout la France, en a récolté 232. L’Insoumis Jean-Luc Mélenchon peut compter sur 224 signatures. Derrière lui, l’extrême droite galope, loin du but : Eric Zemmour dispose de 149 parrainages, dix de plus que sa rivale Marine Le Pen qui n’en n’a que 139. Viennent enfin Philippe Poutou, avec 127 signatures, la candidate animaliste Hélène Thouy qui en a 48 et, en queue de peloton, Christiane Taubira, toute fraiche gagnante de la primaire populaire et qui a recueilli pour l’instant 36 signatures.
La campagne vue par Libé
Le Conseil constitutionnel met en ligne sur son site deux fois par semaine, le mardi et le jeudi, la liste actualisée en temps réel. Près de 42 000 élus, dont 34 000 maires, peuvent accorder leur parrainage. Les candidats ont jusqu’au 4 mars à 18 heures pour recueillir les 500 signatures nécessaires. Instauré en 1962 pour éviter les candidatures loufoques, le système de parrainage est régulièrement critiqué par certains candidats qui estiment que sa publicité, introduite en 1976, freine certains élus à accorder leur assentiment. «Parrainer n’est pas soutenir», a martelé début janvier sur France inter le président du Sénat, Gérard Larcher (LR). «Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Éric Zemmour, qui représentent une part significative de l’opinion, doivent pouvoir se présenter à l’élection présidentielle», a-t-il alors déclaré, invitant les élus à «utiliser pleinement leurs droits de parrainage».