Dimanche, à Valence, les militants assisteront à l’ultime rentrée politique de Jean-Luc Mélenchon. Sa lutte finale. Ce n’est pas une information exclusive. Il le répète depuis des mois. Le député des Bouches-du-Rhône ne remettra pas sa ceinture en jeu. Il arrête. Enfin, pas vraiment. Tout le monde sait que le natif de Tanger, au Maroc, fera de la politique jusqu’à son dernier souffle. Il fera les choses différemment. Terminé les insignes et les fonctions officielles. Mais il lui reste un dernier round à jouer : Jean-Luc Mélenchon, qui a soufflé 70 bougies cet été, est candidat à la présidentielle pour la troisième fois de son existence. Les parieurs le classent dans le clan des outsiders (il tourne autour de 11 % dans les intentions de vote depuis quelques mois) avec une palanquée d’autres ambitieux – à gauche comme à droite. Le postulant espère se faufiler dans un «trou de souris» pour récupérer le trousseau de clés qui ouvre les portes de l’Elysée. Dans un récent entretien au Dauphiné libéré, l’insoumis en chef ne prend pas de raccourcis : «Si les milieux populaires ne votent pas, nous serons écrasés.» Ça sera tout ou rien du tout.
«J’aurai une décision à prendre»
Juin 2020 : Jean-Luc Mélenchon s’avance à petit pas en direction de la candidature. Depuis toujours, il aime décrire son état d’esprit en convoquant des scènes qui parlent au plus grand nombre. On évoque avec lui la présidentielle. Il hésite un instant. Des regards en l’air. Puis : «J’aurai une décision à prendre, ça me pè