«Je ne m’attendais pas à autant de violence.» Un membre de la Primaire pop murmure au téléphone. L’effet blast des résultats de la décision de samedi l’a soufflé. Pour rappel, le collectif citoyen a choisi de se reporter sur Jean-Luc Mélenchon, lors d’un vote interne entre 30 personnes. Autre dimension : ils étaient près de 400 000 votants fin janvier à investir Christiane Taubira de la mission d’unir la gauche. Raté. Il faut dire que la Primaire pop ne l’a pas beaucoup aidé. Depuis samedi, des votants floués crient à la «magouille populaire». Le candidat insoumis était arrivé troisième, derrière l’écologiste Jadot. «Je n’ai aucune idée de combien de militants vont partir», poursuit le membre du mouvement bien informé, déconcerté.
La plus grande déflagration a été le départ de Mathilde Imer. La cofondatrice de la Primaire pop a déserté son mouvement lundi. Elle s’en est expliquée d’un thread sur Twitter. «Le processus ayant mené à cette position ne me semble pas […] incarner une manière différente de faire de la politique», a-t-elle écrit.
Engagée depuis des années pour changer en profondeur les règles du jeu démocratique et politique, je quitte aujourd'hui la @PrimairePop. THREAD 1/6
— Mathilde Imer (@MathildeImer) March 7, 2022
Imer a pourtant bien participé à «une partie» des débats de samedi, nous indique le collec