Un nuage d’autosatisfaction mâtiné de soulagement flotte au-dessus des têtes galonnées du Rassemblement national. A quelques jours de la nouvelle année 2022 placée sous le signe de l’élection présidentielle, Marine Le Pen n’a pas laissé trop de plumes dans son duel avec Eric Zemmour à l’extrême droite de l’échiquier politique. Mieux, elle semble avoir repris du poil de la bête.
Mais elle revient de loin. La candidate d’extrême droite pouvait bien ironiser, cet automne, sur la tendance des observateurs politiques à trop vite carillonner la chute de la maison Le Pen («Au bout de combien d’enterrements payants vous m’en offrez un gratuit ?»), beaucoup autour d’elle n’en menaient pas large. «Marine n’a pas douté, moi non plus. Mais chez nous, oui, il y a eu des doutes. On leur disait : patience», reconnaît aujourd’hui le président du parti par intérim, Jordan Bardella.