Un «risque limité mais bien réel» voire «une possibilité non négligeable». La mise en garde date d’il y a un peu moins d’un an. Dans une étude remarquée, la Fondation Jean-Jaurès sortait le scénario d’une Marine Le Pen élue présidente de la République le 24 avril 2022 du rayon des fictions politiques. La présidente du Rassemblement national (RN) pouvait tout à fait succéder à Emmanuel Macron «à condition qu’au moins une des trois conditions suivantes se réalise». Un : «Qu’elle soit suffisamment “dédiabolisée” au sein de l’opinion publique». Deux : «Qu’une plus grande porosité avec les électeurs Les Républicains se manifeste.» Et trois : «Qu’Emmanuel Macron apparaisse comme un repoussoir au moins équivalent.» A trois jours du premier tour, on y est presque. Selon la nouvelle vague du baromètre Ipsos pour le Monde – considéré comme le plus fiable de cette présidentielle car portant sur un panel de plus 12 000 personnes dont 8 000 certaines d’aller voter –, l’écart se resserre entre les deux précédents finalistes de 2017 : 54 % pour le chef de l’Etat co
Analyse
Présidentielle: Marine Le Pen, la fenêtre de pire
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Election Présidentielle 2022dossier
Marine Le Pen à Reims le 5 février, lors de son premier meeting de campagne. (Denis Allard/Libération)
par Lilian Alemagna
publié le 7 avril 2022 à 5h47
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