Ambiance «vous les copains, je ne vous oublierai jamais», au Palais des sports de Paris. Jeudi soir, dernier meeting d’Eric Zemmour avant le premier tour, pour lequel le candidat d’extrême droite est désormais crédité de moins de 10 % dans les sondages. Dans le hall de la salle qui se remplit bien (5 000 militants annoncés) flotte une atmosphère de fin de colonie de vacances faf. La soirée met à l’honneur Génération Z, le mouvement de jeunesse du parti Reconquête. «Ah je suis nostalgique», s’épanche tout haut un petit blond en pantalon beige, instantanément rabroué par un grand gaillard : «Mais non, mais non.» A l’intérieur, sur les écrans, défilent les messages vidéo des responsables régionaux du mouvement : têtes de jeunes gens bien nés aux prénoms datant de Clovis et aux noms à rallonge acclamés par leurs semblables émus.
«On a fait de bonnes connaissances, garçons et filles, depuis octobre qu’on milite. C’est devenu une famille», témoignent Constantin et Charles, 18 et 19 ans. Bien sûr, «on ne ferait pas tout ça si on ne croyait pas à la victoire dimanche», soutient le premier. L’autre déverse un léger vague à l’âme. «Mes parents sont plutôt de centre droit, Pécresse voire Macron. Si on avait cinquante ans, peut être qu’on ne serait pas aussi clivant. Peut-être qu’on restera toujours comme ça, peut être qu’on évoluera comme nos parents», confie cet étudiant en droit. Rendez-vous dans dix ans, places des Grands Hommes. Il rentrera